Cet article a été écrit selon ma propre expérience du kyste pilonidal. Il sert avant tout d’exemple pour montrer aux patients atteints de la pathologie comment se déroulent le diagnostic, l’intervention chirurgicale et la cicatrisation. Votre opération sera certainement différente et les durées évoquées dans ce témoignage peuvent varier en fonction des individus.
Ce témoignage est assez long. Pour faciliter votre lecture, vous pouvez utiliser le sommaire ci-dessous.
Sommaire
Février 2015, le début d’une longue histoire
En vacances sur la côte d’Opale, je décide de faire du char à voile pour profiter du beau temps et des plages désertes. Tout se déroulait à merveille quand j’ai commencé à ressentir un inconfort au niveau du sillon interfessier. Rapidement, le fait d’être allongé sur ce véhicule à voile est devenu douloureux et j’ai décidé d’écourter l’activité.
À ce moment, je n’avais jamais entendu parler du kyste pilonidal et je me suis convaincu que mes douleurs étaient liées au manque de confort du siège du char à voile. Cependant, plusieurs heures après mon retour à mon domicile, les douleurs persistaient…
Mon inquiétude m’a poussé à me renseigner sur Internet. Très vite, j’ai pris connaissance des nombreux témoignages sur le kyste pilonidal, parfois appelé sinus pilonidal. J’ai analysé mon pli interfessier et j’ai constaté une grosseur anormale. En cherchant sur le net, j’ai aussi eu le malheur d’aller voir des images…
C’est donc tout naturellement que j’ai contacté les médecins généralistes à proximité de mon appartement. Malheureusement, en pleines vacances scolaires, aucun d’entre eux ne pouvait prendre en charge de nouveaux patients. J’ai donc été contraint d’attendre deux semaines pour me faire ausculter par mon médecin traitant à mon retour de congé.
Diagnostic et verdict : j’ai un kyste pilonidal
Les douleurs s’étaient estompées et étaient devenues minimes. Néanmoins, j’étais particulièrement anxieux à l’idée de me faire diagnostiquer un kyste pilonidal. Je savais que son ablation entraînait une longue convalescence et j’espérais de tout cœur que je me trompais.
Une fois entré dans la salle de consultation, j’ai exposé mes symptômes : douleur, grosseur palpable, inconfort permanent… Cela ne faisait pas de doute, c’était un kyste sacro-coccygien ! Je suis donc passé sur la table médicale pour que mon généraliste puisse s’en assurer.
VOIR L’ARTICLE COMPLET SUR LE DÉROULEMENT DU DIAGNOSTIC
J’avais honte de devoir me dénuder d’une telle façon, mais il fallait passer par là ! Au cours de son auscultation, mon médecin traitant a appuyé à différents endroits. Le haut du sillon interfessier s’est révélé anormalement dur et douloureux.
Je n’ai pas tardé à connaître son verdict : il y a un kyste pilonidal d’au moins 2 cm de diamètre sous mon épiderme. Selon mon praticien, l’opération chirurgicale est nécessaire pour m’en débarrasser. Je vais donc devoir passer sur le billard…
Heureusement, le diagnostic est plutôt rassurant : le nodule kystique ne semble pas infecté et le chirurgien n’aura pas besoin de retirer beaucoup de tissus sains. Avec un peu de chance, je ne serai pas trop charcuté !
La prise de rendez-vous en amont de l’opération du kyste pilonidal
Le chirurgien viscéral
À la fin de la consultation, mon médecin m’a donné une liste de chirurgiens viscéraux compétents. Ces derniers sont des spécialistes des organes abdominaux, mais ils s’occupent également des ablations de kystes pilonidaux.
À peine rentré chez moi, je décide d’appeler la clinique la plus proche pour prendre rendez-vous. J’espère être traité au plus vite pour ne pas être embêté pendant l’été… Par chance, j’arrive à placer l’auscultation cinq jours après mon rendez-vous chez le généraliste.
Bien que ce délai soit relativement court (ce type de chirurgien est énormément sollicité), je suis très impatient. J’ai toujours des sensations d’inconfort, peu importe ma posture. Je pense donc à ce kyste au travail, à la maison et même au sport ! Il est donc temps d’opérer.
Le jour de l’entrevue, le chirurgien a analysé l’endroit où se trouvait le kyste. Il s’agissait ni plus, ni moins, de la même consultation que chez mon médecin. Néanmoins, le praticien hospitalier m’a donné une idée précise de ce qui allait se passer à partir du jour de l’opération.
Ce n’était malheureusement pas réjouissant : il envisageait une longue convalescence en raison de la mauvaise localisation de mon kyste. Effectivement, celui-ci était situé particulièrement bas, dans une zone humide et plutôt sale. Ce n’était pas top pour permettre une bonne cicatrisation !
Pour finir, nous avons conclu de la date d’opération : elle se déroulera le 30 mars 2015. Le chirurgien m’a également demandé ma profession pour ajuster ses frais de dépassement d’honoraires, sans pression ! J’ai donc réglé la moitié des coûts (35 euros). L’autre moitié reviendra à l’anesthésiste.
Maintenant que l’opération est planifiée, il ne me reste plus qu’à profiter de mes derniers jours de liberté avant d’être contraint à la sédentarité pendant plusieurs semaines.
L’anesthésiste
Quelques jours après le rendez-vous chez le chirurgien, j’ai dû passer chez mon anesthésiste. Celui-ci m’a posé quelques questions sur des éventuels antécédents ou allergies. En fait, il s’est assuré que les produits qu’il allait m’administrer ne provoqueraient pas de refus de la part de mon organisme.
Heureusement, je n’ai pas d’allergies ni de contre-indications et cela m’a vraiment rassuré, car je n’aime absolument pas les anesthésies générales. J’aime avoir le contrôle sur la situation et j’ai toujours peur de ne pas me réveiller après une opération ! Néanmoins, j’allais devoir faire abstraction de mes peurs pour que l’ablation du kyste pilonidal se déroule dans les meilleures conditions.
À ce propos, l’anesthésiste m’a demandé si je souhaitais un calmant de prémédication avant l’opération. Habituellement, je ne suis pas adepte des médicaments antalgiques, mais cette fois, j’ai accepté. Enfin, il m’a donné rendez-vous le 30 mars pour passer sur le billard, en me précisant que ce ne sera peut-être pas lui qui m’endormira… Il m’a également réclamé les 35 euros de dépassement d’honoraires.
J-10 avant l’opération du kyste pilonidal
Le jour J approche, et le stress commence clairement à monter. Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre : les durées de convalescence varient du simple au double en fonction des individus… Dans tous les cas, j’ai réussi à obtenir un arrêt de travail de 21 jours. J’espère pouvoir me rétablir un maximum pendant cette période de repos.
VOIR LES DÉTAILS SUR L’ARRÊT DE TRAVAIL
En attendant, je décide d’anticiper les éventuels problèmes que je pourrais rencontrer après l’opération : l’incapacité de conduire, les douleurs à l’assise, une longue cicatrisation… Pour pouvoir maintenir une vie à peu près normale, j’aurais besoin de m’asseoir. J’ai donc commandé le fameux coussin orthopédique recommandé par mon médecin.
Celui-ci possède une forme atypique avec un creux à l’arrière pour éviter toute contrainte sur la zone opérée. C’est l’idéal pour éviter les saignements et les douleurs. Voir le coussin de kyste pilonidal.
J’ai aussi fait un stock d’analgésiques (Dafalgan etc…) grâce à l’ordonnance du chirurgien. Je devrais en prendre de manière régulière pour supporter la première semaine de convalescence et les soins infirmiers.
À ce propos, j’ai aussi anticipé le nettoyage de la plaie en achetant quelques boîtes de pansements ergonomiques pour éviter toute mauvaise surprise après l’ablation de mon kyste sacro-coccygien.
J’ai aussi contacté mes proches pour trouver un chauffeur après mon opération ! En effet, celle-ci se déroule en ambulatoire mais il n’est pas possible de conduire le jour même. Les produits anesthésiants et les douleurs rendent la conduite interdite dans un premier temps.
D’ailleurs, cette incapacité de déplacement m’a poussé à faire quelques stocks de nourriture. J’ai acheté des repas déjà préparés pour éviter de générer de la fatigue inutile, mais j’ai quand même veillé à sélectionner des aliments sains et équilibrés pour favoriser la bonne cicatrisation de la plaie.
Enfin, j’ai descendu mon lit au rez-de-chaussée de ma maison pour éviter de devoir monter les marches et de souffrir. Avec le recul, je me suis aperçu que monter les marches n’était pas si compliqué, et que j’aurais très bien pu dormir à l’étage !
La veille de l’opération
Malgré l’appréhension, les jours précédant l’opération sont passés relativement vite. Demain, je serai enfin débarrassé de ce fichu kyste pilonidal ! Néanmoins, les préparatifs commencent aujourd’hui et ce n’est vraiment pas agréable de devoir se préparer à un acte chirurgical…
Je prends donc mon dernier repas à 20 heures, ni trop tôt, ni trop tard, pour éviter d’avoir faim le lendemain matin. Effectivement, je dois être à jeun à partir de minuit, c’est-à-dire que toute consommation est prescrite (même l’eau !).
Ensuite, je file à la salle de bain pour prendre la fameuse douche de Bétadine. Ce produit de couleur brune est un désinfectant qui a pour but d’éliminer toutes les impuretés pouvant nuire à la sécurité de l’intervention. J’ai lavé la totalité de mon corps avec cette solution, en insistant sur le pli interfessier.
Après cela, j’ai préparé un petit sac avec un livre, des écouteurs et des biscuits. J’ai pris de la nourriture uniquement pour anticiper un mauvais repas d’hôpital après l’intervention.
Le jour J
J’avais prévu de me lever à 6h, mais mon anxiété m’a réveillé à 5h. Je suis donc resté dans mon lit en essayant de réaliser quelques exercices de respiration pour m’apaiser. J’ai ensuite pris une deuxième douche de Bétadine, dans la bonne humeur.
Quelques impératifs avant l’opération
À 7h, je suis arrivé à la clinique pour débuter mon hospitalisation. J’avais rendez-vous dans ma chambre à 7h15. J’ai donc patienté un petit quart d’heure avant qu’une infirmière vienne me voir pour effectuer un rasage du sillon interfessier. Il fallait effectivement que la zone soit dégagée pour que le chirurgien puisse travailler correctement.
Après ce moment plutôt désagréable, j’ai pu nettoyer les résidus de poils et m’habiller. Une demi-heure plus tard, une autre infirmière est venue à ma rencontre : je devais me rendre en salle d’échographie pour un repérage du trajet fistuleux.
Je me suis donc installé sur une table médicale. Le radiologue m’a badigeonné de gel conducteur, puis a réalisé des mouvements étranges avec sa sonde pour repérer l’étendue du kyste pilonidal. Toutes les extrémités ont été marquées au stylo pour aider l’équipe d’intervention.
Le médecin-radiologue a par la suite saisi une seringue contenant du bleu de Méthylène, puis a injecté le produit dans les fossettes de mon kyste pilonidal. De cette façon, tous les tissus purulents ont été colorés, et j’ai malheureusement commencé à ressentir des picotements désagréables.
Ensuite, je suis parti dans ma chambre, j’ai avalé le cachet calmant, puis j’ai patienté en lisant un livre. Une infirmière est venu recueillir mes statistiques de santé : pouls, tension, rythme cardiaque… Elle a aussi embarqué l’imagerie médicale. Je n’avais plus qu’à attendre que mon chirurgien se libère pour m’opérer.
Ces quelques heures d’attente furent très longues : je devais passer en deuxième position dans l’agenda du chirurgien, mais les brancardiers sont finalement venus me chercher à treize heures… J’avais faim, et j’étais stressé. Je n’attendais qu’une chose : le retour à la maison !
L’opération
En voyant les deux assistants-brancardiers venir dans ma chambre, j’ai compris qu’il était temps de descendre au bloc opératoire. J’ai eu une montée d’adrénaline, mais je me suis rappelé que dans quelques dizaines de minutes, je serai endormi.
J’ai d’abord été déposé dans une salle où plusieurs personnes se trouvaient. Il y avait une télé et l’ambiance était favorable à la détente. Au bout de quelques minutes, une infirmière est venue me faire une perfusion. Celle-ci servira à l’administration des produits anesthésiques.
Toujours dans mon lit d’hôpital, j’ai été transporté dans le couloir du bloc opératoire. À cet endroit, des professionnels de santé ont contrôlé mon identité, puis m’ont laissé patienter pendant cinq minutes. De nombreuses personnes passaient dans ce couloir, masque sur le visage, et ce n’était pas rassurant.
L’équipe médicale était particulièrement froide, et mon appréhension commençait à virer à l’angoisse. Heureusement, j’ai rapidement aperçu mon médecin anesthésiste. Celui-ci a pris de mes nouvelles et a vérifié la perfusion. Un infirmier m’a, par la suite, déplacé dans la salle d’opération.
J’ai été transféré dans un autre lit, plus grand et surtout plus articulé que le précédent. Des réglages de hauteur ont été effectués et des infirmiers m’ont déposé une multitude d’électrodes sur le torse et le dos. Un tensiomètre a été accroché à mon bras tandis qu’un oxymètre de pouls a été attaché à mon index.
La fraîcheur de la salle, couplée aux bruits des machines et au silence du personnel rendait l’atmosphère glaciale. Je n’avais qu’une hâte : l’anesthésie générale ! Je n’ai d’ailleurs pas eu à attendre longtemps pour que mon anesthésiste introduise sa seringue dans l’embout du cathéter. Un masque à oxygène a aussi été déposé sur ma tête.
Il m’a demandé si j’étais prêt et j’ai à peine eu le temps de répondre que j’étais endormi. L’anesthésie est très rapide et les seuls effets indésirables sont les vertiges que l’on peut ressentir dans les quelques secondes précédant l’entrée dans un sommeil profond.
VOIR COMMENT LE CHIRURGIEN RÉALISE L’ABLATION DU KYSTE PILONIDAL
Le réveil
Environ 2h30 après le début de la chirurgie, je me réveille enfin dans la salle de surveillance post-interventionnelle (aussi appelée salle de réveil). J’aperçois de nombreuses personnes endormies autour de moi, puis je constate qu’une infirmière se dirige vers mon lit.
Cependant, je suis très fatigué, ma vision est floue et je me rendors avant qu’elle ne puisse me poser des questions. Une demi-heure plus tard, j’émerge de nouveau et l’infirmière prend connaissance de mon état général : je ne ressens aucune douleur, mais je discerne que mon kyste pilonidal a été excisé.
Je vois qu’elle note ces informations sur une feuille et je m’endors de nouveau. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que j’arrive enfin à rester éveiller. L’infirmière de service me transfère alors dans ma chambre. Je prends conscience de ce qui m’entoure et une gêne commence à s’installer au niveau de mon pli interfessier.
Dans ma chambre, je retrouve l’amie qui va me conduire chez moi. Cependant, je dois attendre le compte-rendu du chirurgien pour m’en aller. Au bout d’une heure, quelqu’un frappe à la porte. J’espérais vraiment qu’il s’agisse du chirurgien pour pouvoir quitter l’hôpital, mais c’était simplement une infirmière qui venait enlever ma perfusion et m’apporter le repas.
On m’a aussi conseillé de ne pas me lever tant que le chirurgien n’est pas venu me voir. Néanmoins, alors que je commençais à récupérer mes forces, je décide de me lever pour aller aux toilettes. J’aurais du écouter l’infirmière : des vertiges m’ont fait tomber au sol !
Plus de peur que de mal, mon amie m’aide à m’installer sur mon lit. Je décide d’attendre sagement le chirurgien qui arrive finalement quinze minutes plus tard. Ce dernier m’informe que la plaie fait la taille d’une balle de golf et qu’il n’a pas retiré la coque du kyste pilonidal (la totalité des tissus purulents) pour éviter une trop longue convalescence…
VOIR L’ARTICLE COMPLET SUR LA CONVALESCENCE
Je m’attendais à des nouvelles plus réjouissantes, mais je ne peux qu’espérer qu’il n’y ait pas de récidive. Finalement, je suis autorisé à rentrer chez moi dans la soirée, exténué. Je ne tarde pas à me coucher, mais je veille à bien m’hydrater, à manger un peu et à prendre mes antidouleurs avant de dormir.
Le lendemain de l’opération du kyste pilonidal
Mes soins infirmiers débutent à 9h, je me suis donc difficilement réveillé à 8h, mais sans douleur grâce à la morphine. J’ai mangé un peu de pain mais mon appétit n’était absolument pas grand : j’avais quelques nausées certainement liées à l’anesthésie de la veille. J’ai aussi bu beaucoup d’eau, comme me l’avait conseillé le chirurgien.
Lors de la prise de contact avec mes aide-soignantes à domicile, on m’avait demandé d’enlever le pansement et de mouiller la plaie à l’eau pour enlever tous les résidus purulents et sanguins. Je suis donc allé dans la salle de bain, puis j’ai retiré le pansement et la mèche.
J’ai alors constaté l’ampleur de la plaie : celle-ci était très exsudative (mes sous-vêtements étaient trempés), de grande taille, et profonde. J’appréhendais déjà les soins infirmiers et je prenais conscience qu’aller à la selle ne serait pas facile…
Ensuite, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé sous la douche. J’ai réduit la pression du jet d’eau et j’ai nettoyé la plaie. Seul le premier contact a été douloureux. Des petits picotements et une sensation de brûlure sont apparus au fil de mon rinçage.
À l’aide d’une compresse stérile non tissée (voir le produit sur Amazon), j’ai séché la plaie. Ce genre de produit est parfait pour enlever l’humidité de la plaie car il est stérile, hémostatique et ne laisse pas de dépôt sur la chair comme pourrait le faire un simple coton.
J’ai ensuite recouvert la zone opérée à l’aide d’un des pansements pour sacrum que j’avais acheté au préalable. J’étais donc prêt à recevoir les soins post-opératoires et je commençais à être anxieux : j’allais devoir montrer mon fessier à une inconnue pour ensuite désinfecter la chair à vif !
À 9h, une infirmière est arrivée. Celle-ci avait l’habitude de traiter des kystes pilonidaux et savait exactement comment la convalescence allait se dérouler. Elle a donc retiré le pansement que j’avais mis, puis a inspecté la plaie. Cette dernière avait beaucoup suinté et les odeurs n’étaient pas très plaisantes.
L’infirmière libérale m’a tout de suite rassuré sur un point : la taille de ma plaie était tout à fait normale. Seulement, la localisation était gênante car mon kyste pilonidal avait des ramifications près de la zone anale. La cicatrisation ainsi que les selles allaient donc être délicates. C’est justement ce que je redoutais…
Bref, les soins se sont déroulés de manière classique. Le pansement a été enlevé, puis mon aide-soignante a retiré la mèche, ce qui a provoqué des douleurs fines mais puissantes. Elle a ensuite nettoyé les résidus de pus et de sang à proximité de la zone opérée.
Le reste des soins a été effectué à l’aide d’une compresse stérile non tissée sur laquelle de la Bétadine a été ajoutée. Le contact avec l’antiseptique a été légèrement douloureux, mais je m’attendais à souffrir davantage.
VOIR L’ARTICLE COMPLET SUR LES SOINS INFIRMIERS
Au final, une nouvelle mèche hémostatique (voir le produit sur Amazon) a été ajoutée au fond de la plaie de manière à combler la cavité et à éviter les écoulements sanguins. L’infirmière a clôturé les soins en déposant un pansement adapté au sacrum, identique à ceux que j’avais acheté précédemment.
Une semaine après l’ablation du kyste pilonidal
Tous les jours, mes infirmières se relaient pour nettoyer et soigner ma plaie. Celle-ci est de moins en moins douloureuse au cours des soins, mais elle reste très contraignante au quotidien (douleurs à l’assise, picotements, incapacité à dormir sur le dos…). Heureusement, le coussin orthopédique (voir le produit sur Amazon) que j’avais acheté avant l’opération m’aide beaucoup.
La plaie entame sa phase de bourgeonnement, ce qui signifie que les saignements s’estompent mais que les chairs sont toujours exsudatives. La taille de la cavité, quant à elle, n’a pas vraiment diminué, c’est pourquoi je suis toujours dans l’incapacité de travailler et de m’asseoir sans coussin.
Je m’occupe donc de manière plutôt contre-productive : je regarde la télévision et je consulte les réseaux sociaux. Mes journées sont particulièrement longues, j’essaie donc de lire pour combler les moments les plus ennuyeux.
J+52 après l’opération
Plus d’un mois après l’exérèse du kyste pilonidal, je peux constater une amélioration, bien qu’elle soit minime. La plaie a en effet bien diminué, en profondeur comme en diamètre. Cependant, le processus de cicatrisation semble être de plus en plus lent, ce qui inquiète mes infirmières.
J’ai repris le travail, mais à distance sur mon ordinateur. Mon employeur espère me retrouver à l’entreprise au plus vite, mais je ne souhaite pas prendre le risque de retarder ma cicatrisation. J’ai donc réussi à négocier un mois d’arrêt supplémentaire.
Pour essayer de finaliser l’étape d’épidermisation au plus vite, mon infirmière me propose d’essayer une méthode issue de sa propre expérience : l’argile verte. Il s’agit d’une roche liquide très utilisée en médecine pour ses propriétés cicatrisantes, antibactériennes, détoxifiantes et immunisantes.
J’accepte sa proposition sans hésitation : je n’ai rien à perdre étant donné que l’état de la plaie ne semble pas s’améliorer davantage. En plus, s’il est possible d’accélérer la cicatrisation avec des produits naturels, je ne dis pas non !
À partir du 52ème jour après l’opération, mon infirmière a donc commencé les cataplasmes d’argile verte (voir l’article complet sur l’utilisation de l’argile verte). Ceux-ci ont engendré des picotements, mais les résultats me les ont rapidement fait oublier. En effet, l’efficacité du produit est bluffante !
Trois jours après le début de ces soins alternatifs, je pouvais déjà apercevoir du changement : les berges (les bords) de la plaie étaient plus sèches, et la taille de la cavité était moindre. J’étais enfin en train de terminer ma convalescence !
J+69 après l’ablation, arrêt des soins infirmiers
À partir du moment où j’ai traité ma plaie avec l’argile verte, la cicatrisation a été fulgurante. Les berges se sont progressivement rapprochées, et le pertuis est devenu superficiel. Il n’y avait plus de profondeur. Par conséquent, les infirmières ne pouvaient plus déposer de mèche.
Il n’y avait plus de raison de poursuivre les soins ! Cependant, je devais continuer à mettre un pansement moi-même, tous les jours, pour protéger la plaie. Aussi, je devais nettoyer les tissus non cicatrisés sous la douche.
J+75 : la plaie est fermée !
Ma convalescence a pris fin 75 jours après l’opération. Elle fut longue, mais je suis désormais guéri ! Néanmoins, je sens que la cicatrice peut facilement se rompre, je reste donc prudent dans mes occupations et je ne reprends pas d’activités sportives à risque (vélo, natation…).
Aussi, je continue d’utiliser mon coussin orthopédique au quotidien par souci de confort, et surtout pour éviter que la plaie ne s’ouvre de nouveau. Je continue de nettoyer le sillon interfessier régulièrement pour limiter le risque de récidive. En dehors de ces petites contraintes, je peux vivre normalement sans kyste pilonidal !
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Un témoignage intéressant. J’ai été diagnostiquée il y a quelques jours (je pense que le covid n’a pas aidé…) et j’ai prévu monn opération fin septembre. J’espère qu’il n’y aura pas d’infection d’ici la. Un grand merci pour ce témoignage, ça me rassure un peu et votre transparence me permet d’appréhender un peu mieux l’opération du kyste pilonidal même si je suis pas encore prête à passer mes journées au lit
Bonjour!
Je pense (je suis même sure) avoir un kyste pilonidal également mais je ne suis toujours pas allée voir un médecin…
Pour être honnête j’appréhende énormément le fait de devoir me faire opérer… Pensez vous qu’il serait possible d’échanger suite à votre opération, qui sera donc récente??
Merci d’avances pour votre réponse et bon courage!
Bonjour,
Malheureusement, aller chez le médecin est le seul moyen d’être sûr à 100% que l’on a un kyste pilonidal ou pas. Néanmoins, si vous en avez effectivement un, pas d’inquiétudes, vous pouvez trouver un moyen de traitement qui vous conviendra. Les opérations sont contraignantes mais sont malgré tout efficaces. Si vous êtes adaptes de ce genre de méthodes, vous pouvez essayer les traitements naturels :
Voir les traitements naturels.
Je reste bien entendu à votre disposition. Si vous souhaitez me poser des questions je suis disponible à l’adresse e-mail suivante : info@kyste-pilonidal.fr. Vous pouvez aussi utiliser le formulaire de contact.
Un grand merci pour votre temoignage et pour votre transparence j ai rdv avec le chirurgien le 11 mars … j angoisse lol
Bon courage à vous ! N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin d’informations à propos du kyste pilonidal.
Bonjour, merci pour votre témoignage. J’ai eu aussi un kyste pilonidal qui était la depuis un moment sans que je m’en inquiète. Jusqu’à début mars ou j’ai dû déménager. De la j’ai eu une douleur puis un abcès s’est formé. Je suis allée voir le médecin qui m’a diagnostiqué un kyste pilonidal. Ce que je ne comprend pas, c’est que je n’ai pas de pilosité à cet endroit mais que j’ai eu ça. J’ai traité l’abcès en étant sous antibio pendant 2 semaines. Puis je suis retourné voir le médecin qui m’a dit d’aller voir un chirurgien. En une semaine, j’ai eu le rdv du chirurgien, anesthésiste et l’opération. Je me suis faite opéré lundi dernier. J’étais sous anesthésie locale et j’ai ou récupéré rapidement après l’opération. Pour le moment, je n’ai pas mal mais je reste angoissé par le temps de la cicatrisation. Je ne prend pas le risque de m’asseoir même si je n’ai pas de douleur. Les soins infirmiers ne sont pas une partie de plaisir. Est il normal que pendant la première semaine il y ai pas mal d’exsudat ?
Bonjour,
Je vous remercie pour votre témoignage.
Je suis à la fin de la cicatrisation et je me pose beaucoup de questions concernant l’épilation de cette zone par la suite…
Faut-il l’épiler ou non et si oui quelle est la méthode la plus adaptée ?
Cela me stresse beaucoup car je ne veux pas qu’il y ai récidive à cause d’une mauvaise épilation par la suite…
Je vous remercie.
Bonjour, je suis conscient que beaucoup de personnes cherchent généralement à se rassurer en venant sur ce forum et je tenais à vous partager mon expérience personnelle.
Je me suis fait opérer le 11 Mars d’un kyste pilonidal (cette année) et à l’heure où je vous écrit (soit le 19 Avril) nous en sommes à quasiment bientôt arrêter le méchage pour justement laisser la peau se refermer. Si vous cherchez à vous rassurer, la première semaine a été sans trop de contrainte (douleur) juste des inconforts du fait de la taille des pansements et du méchage. La position allongée ou assise était impossible ceci dit. La plaie suinte BEAUCOUP les premiers jours/semaines, je vous conseille d’investir dans des protège-slip car il y a pas mal de lymphe qui s’écoulera et cela m’a été confirmé par les infirmières donc pas d’inquiétude si on ne vous mentionne pas l’odeur pendant les soins !
La deuxième semaine a été la phase inflammatoire (là la douleur était présente et n’a duré que quelques jours) depuis la fin de cette phase aucun soucis et tout se déroule très bien ! Globalement en environ 1 mois la plaie est quasiment remontée à la surface et la peau commence déjà à se refermer ce qui est très bon signe.
Maintenant, les infirmières m’ont dit que ça progressait vite et gardez à l’esprit que tout le monde cicatrise plus ou moins rapidement. Voici les facteurs que j’ai tenté de contrôler pour être le moins longtemps embêté :
– L’alimentation :
Mangez des sources de protéines car vos cellules en ont besoin pour se régénérer, ainsi que des fruits, légumes, glucides en quantité suffisante (personnellement je me suis calqué sur une base alimentaire sportive), buvez en conséquence suffisamment d’eau, là aussi votre corps en a besoin !
– L’activité physique :
Sortez vous balader cela a plusieurs utilités, que ce soit pour réduire votre stress (qui est un facteur ralentissant), pour activer votre système cardio-vasculaire ou pour prendre le soleil aussi ! (je faisais un tour du pâté de maison au début, puis maintenant j’en viens à faire des promenades de 1h-2h sans contrainte)
– Le sommeil :
Pareil le sommeil est important pour réduire le stress et aider votre corps à récupérer et donc tourner au mieux.
J’ai personnellement appliqué tout cela (en m’étant également documenté) et forcé de constater que cela fonctionne puisque j’aurai certainement terminé avant des personnes ayant été pris en charge avant moi (les mots de l’infirmière pas les miens)
Egalement, poser des questions aux infirmières qui vous changent le pansement est très intéressant aussi (elles ont la connaissance du terrain et en ont vu beaucoup de cas différents avant vous ! 🙂 )
Voilà, j’espère que mon témoignage en aidera. Mon conseil est : ne laissez pas traîner la chose et faites vous prendre en charge le plus rapidement possible.
Merci Denis pour ce commentaire un peu rassurant… Je dois me faire opérer dans une semaine et je suis complètement terrifiée.
J’avais depuis longtemps une petite bosse sous la peau au niveau du haut du pli interfessier jusqu’au jour où ça s’est un peu inflammé avec une gêne qui s’est installée (cependant je n’ai jamais vu quoi que ce soit ni eu d’écoulement de pu ni rien.) mais j’ai pourtant un kyste. Le chirurgien ne m’a pas vraiment parlé en détail et comme j’étais sous le choc de la nouvelle de l’opération, je n’ai pas eu l’occasion de poser les 1000 questions que j’avais.
En venant sur ce site, j’ai l’impression que tous ceux qui ont été opéré ont eu une récidive, et j’ai surtout l’impression que la post opération est bien pire que ce que m’a décrit mon chirurgien. Je me sens incapable de supporter ce qui va m’arriver. Je suis sensible au point de presque m’évanouir quand je me fait une coupure de rien du tout au doigt alors avoir un trou béant ? Comme je n’ai plus de gêne ni rien car l’inflammation est passée avec les antibiotiques, j’en viens même à hésiter d’annuler complètement l’opération. En plus avec la période des fêtes… je suis perdue.
Opéré le 3 mars 2022 d’un kyste.. a ce jour 27 septembre 2022 le plaie ne se referme pas malgré plusieurs mèche différente soins a l’argile verte … Le chirurgien m’a cramé un peu la plaies pour essayer de stimuler la plaie mais rien y fait .
Demain je commence le traitement au miel mais j’ai toujours une plaie de 3cm de long 1.5 de large et 1 se profondeur j’ai l’impression que je m’en sortirais jamais et outre le fait que ce soit gênant l’aspect psychologique prend le dessus ….
Bonjour,
Avez-vous connu des phases d’infection? Avec présence de pus sur la plaie ?
Je tarde aussi à cicatrisé et ma plaie s’est infectée
Bonjour Kapp,
J’ai eu une infection sur plaie fermée avant qu’on décide d’ouvrir ma plaie.
Cela arrive, il faut vraiment être scrupuleux encore plus que d’habitude sur l’hygiène, voici ma routine :
Je me lève, je vais à la selle et je me douche, de sorte à être toute propre pour la réfection du pansement. Attention à toute saletés qui pourraient se mettre sur le pansement (je parle notamment des selles) si le pansement est souillé il faut ABSOLUMENT le changer.
Manger des protéines, viandes oeufs fromage… bien se reposer et si tu as la possibilité de marcher un peu ca serait top, ca vascularise la plaie et fait du bien au moral
Courage !!
Bonjour,
Voici mon expérience. Je suis une jeune femme de 29 ans. Diagnostiquée en Mai/Juin 2022.
J’ai été opérée le 17 Octobre 2022, le chir avait décidé d’essayer de fermer la plaie pour une convalescence plus aisée et plus courte. Dès le 2e jour, les points ont malheureusement lâchés. Je ne l’ai pas remarqué et une petite infection s’est développée sous les points…, retour chez le chir le 24 Octobre qui décide d’ouvrir et de laisser en plaie ouverte, c’est donc parti pour le mechage. Je suis à J+37 de l’opération et J+30 plaie ouverte, on voit ENFIN une amélioration de la cicatrisation de la plaie. Cette convalescence met notre patience à très rude épreuve !! Mais il est très important de l’être pour optimiser le processus de cicatrisation.
Je n’ai aucune douleur, je ressens surtout de l’inconfort dû aux exudats plus ou moins importants. Le cabinet qui me suit, pour éviter que les exudats ne débordent, effectuent ce protocole : une mèche interne bien-sûr, + 1 demi mèche externe + 1 ou 2 compresses et le pansement. Ça fonctionne plutôt bien.
Bon courage à tous…