Témoignage de Laurence : son opération du kyste pilonidal

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Laurence, 41 ans, travaille comme traductrice-interprète pour un magazine allemand. En 2016, elle se fait diagnostiquer un kyste pilonidal à la suite de douleurs insupportables dans la zone du coccyx. Le kyste est tellement gonflé et douloureux qu’une opération d’urgence est nécessaire. Découvrez son témoignage sur le kyste pilonidal.

Mère de 4 enfants et habituée des déplacements, Laurence se retrouve dans une situation délicate : dans un premier temps, elle doit abandonner son travail pour permettre à sa plaie de cicatriser dans les meilleures conditions. Cependant, pour subvenir aux besoins de sa famille, elle doit impérativement poursuivre une activité professionnelle.

Impliquée sur différents forums tels que Doctissimo, nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir davantage sur les problématiques auxquelles elle a dû faire face au cours de sa convalescence.

Dans ce témoignage organisé sous forme de questions-réponses, vous trouverez de précieuses informations sur le kyste pilonidal. Vous découvrirez également comment Laurence a réussi à conserver son travail malgré une période d’inactivité professionnelle.

Comment as-tu découvert que tu avais un kyste pilonidal ?

Pendant un long trajet en voiture, j’ai commencé à ressentir une gêne au niveau du pli interfessier. J’avais la sensation que je m’étais assise sur quelque chose. Je me souviens que je m’étais même arrêtée sur le bord de la route pour regarder si les douleurs venaient du siège ou de mon pantalon !

Le soir même, l’inconfort s’est estompé, mais en pleine nuit, j’ai commencé à ressentir de vives douleurs : le kyste pilonidal était en train de s’infecter et de gonfler. Cependant, à ce moment, je ne connaissais absolument pas cette maladie et je me suis convaincue que les heures passées sur la route la veille étaient responsables de mon problème.

Je n’ai pas réussi à dormir. Je suis donc allée dans la salle de bain pour constater l’infection : j’avais une boule très rouge, un abcès ! Malgré cela, je suis allée travailler. Les heures étaient très longues car la douleur me rappelait sans cesse que quelque chose ne tournait pas rond.

Le soir même, je suis allée chez mon médecin généraliste qui m’a diagnostiqué un kyste pilonidal (un sinus pilonidal pour reprendre ses termes !). Il m’a expliqué qu’il s’agissait d’une cavité purulente et que, dans mon cas, elle était infectée et une opération d’urgence était nécessaire pour éviter de quelconques complications.

Ce n’était pas réjouissant, mais j’allais devoir y passer ! Pendant la soirée, obnubilée par mon kyste pilonidal, j’ai décidé d’en savoir davantage en postant un message sur le forum Doctissimo. Je voulais avoir quelques retours et témoignages sur la chirurgie ambulatoire, notamment.

Comment s’est déroulée ton opération du kyste pilonidal ?

Dès le lendemain du rendez-vous avec le médecin généraliste, je me suis faite ausculter par un chirurgien viscéral. J’ai cru comprendre que les rendez-vous aussi rapides étaient exceptionnels, j’ai donc eu de la chance. Celui-ci n’a pas tardé à me donner son avis : il fallait opérer rapidement !

Néanmoins, quelques préparatifs étaient nécessaires pour anticiper au mieux ma convalescence. Mon chirurgien m’a donné les coordonnées d’infirmières viscérales habituées à traiter les fistules pilonidaux, puis une ordonnance pour les compresses, les pansements, les antibiotiques et les antalgiques. Il m’a aussi fourni une liste d’achat à faire pour que je puisse passer une convalescence confortable.

Dans cette liste figurait du sérum physiologique, des gels douche sans savon, mais aussi un coussin à décharge coccygienne. En fait, pour pouvoir continuer de m’asseoir sans douleur après l’intervention chirurgicale, j’allais devoir me munir d’un coussin orthopédique qui empêche la compression de la zone opérée.

kyste sacro coccygien coussin avis

Voir le coussin orthopédique
 
À peine 4 jours plus tard, c’était le jour J. J’ai rencontré l’anesthésiste le matin même, en arrivant à l’hôpital, pour me faire retirer ce satané kyste qui m’a fait souffrir toute la semaine. J’étais particulièrement anxieuse : malgré mes 41 ans, c’était la première fois que je me faisais opérer sous anesthésie générale.

En plus, j’appréhendais particulièrement l’état de la plaie. Quand un kyste est infecté, on peut souvent s’attendre à une grande étendue de pus et donc à une lésion cutanée conséquente… Heureusement, le chirurgien a finalement réussi à minimiser les dégâts. Ma plaie faisait la taille d’une balle de tennis à la sortie du bloc opératoire, d’après les dires du praticien hospitalier.

Quelles difficultés as-tu rencontrées pendant ta convalescence ?

Pendant la première semaine, le plus difficile a été l’assise. En sortant de l’hôpital, une fois l’hospitalisation terminée, j’ai d’abord essayé de m’asseoir sans coussin orthopédique. Ma sœur, qui conduisait, a tout juste eu le temps de sortir du parking que je lui ai demandé de s’arrêter pour prendre mon coussin

Pareil à la maison, je n’ose pas imaginer comment se serait déroulée la première semaine de convalescence sans un coussin à décharge coccygienne. Bien sûr, je ne pouvais pas m’asseoir pendant des heures, même avec ce support, mais je pouvais au moins me reposer devant la télévision sans souffrir !

Les soins infirmiers se sont étonnamment bien déroulés

Alors que sur les forums de santé, la plupart des personnes opérées d’un kyste sacro-coccygien se plaignent des douleurs pendant les soins infirmiers, cela n’a pas été mon cas. Évidemment, le lendemain de l’acte chirurgical, j’ai ressenti quelques picotements quand mon infirmière a retiré la mèche et le pansement, mais c’était largement supportable. Ce fut une bonne surprise !

La convalescence, étape plus handicapante que douloureuse

Au final, ce qui m’a le plus dérangé pendant ma convalescence, c’est d’être restreinte dans mes activités. J’ai eu du mal à marcher correctement (c’est un peu de ma faute : je n’osais pas marcher normalement par peur d’abîmer la plaie) pendant le premier mois post-opératoire. Également, j’ai dû arrêter le sport et le travail

Ce changement dans ma routine quotidienne m’a un peu déprimé… Je passais la majeure partie de mes journées devant la télévision et je ne progressais pas dans ce qui me tenait à cœur : mon travail de traductrice et le cyclisme, mon sport de prédilection. Heureusement que ma famille était là pour me soutenir !

Comment as-tu poursuivi ton activité professionnelle après ton ablation du kyste pilonidal ?

Mon travail m’a posé un réel problème pendant ma convalescence. En effet, je travaille pour un journal allemand, et je pars régulièrement en déplacement pour effectuer des missions de traduction en Europe. Je m’occupe seule de mes enfants et mon salaire est donc la seule source de revenus au sein de mon foyer familial.

Cependant, le kyste pilonidal est une maladie très handicapante et, pour des raisons évidentes, j’ai dû arrêter momentanément mes déplacements professionnels. C’était pourtant ce genre de missions qui me permettait de gagner ma vie.

Heureusement, l’opération du kyste pilonidal permet aux personnes actives de bénéficier d’un arrêt de travail. Je me suis renseigné auprès de mon médecin généraliste et celui-ci m’a prescrit un arrêt maladie de 3 semaines. Ce fut un soulagement : j’allais pouvoir guérir sereinement, sans devoir me soucier de la fin du mois.

arret maladie kyste pilonidal
Arrêt maladie autorisé en cas de kyste pilonidal

Néanmoins, ce système d’arrêt maladie est particulièrement mal fait car je n’ai pas pu le prolonger, même si l’état de ma plaie ne me permettait pas de reprendre mes déplacements. En fait, mon médecin a jugé que ma plaie n’était plus exsudative et que cela me me donnait la capacité de travailler… Sur Internet, il y a tout un tas de témoignages à ce sujet.

J’ai donc dû trouver une solution pour subvenir à mes besoins malgré ma pathologie. Fort heureusement, j’ai eu la chance d’avoir un patron particulièrement compréhensif qui a changé mon contrat pour me permettre de remplir des fonctions administratives à distance. La paye était différente, mais je pouvais au moins continuer de gagner ma vie tout en attendant la cicatrisation de ma plaie.

As-tu subi un retard de cicatrisation ?

Les témoignages sur les retards cicatriciels et les complications ne sont pas rares… C’est aussi quelque chose que j’appréhendais avant de me faire opérer. Manque de chance, j’ai aussi subi un retard de cicatrisation. En fait, l’état de ma plaie s’est figé au début de l’épidermisation (voir l’article sur les étapes de la cicatrisation pour en savoir plus).

Je ne parvenais pas à faire progresser la guérison et cela m’inquiétait vraiment… J’ai essayé plusieurs astuces comme les lavages réguliers à l’eau chaude, mais sans résultat… J’ai donc fouiné un peu sur le net à la recherche d’une solution miracle.

Plus d’un mois après mon opération, je me suis décidée à tester les cataplasmes d’argile verte

J’en avais entendu parler sur un forum. Le patient expliquait qu’il réalisait des cataplasmes d’argile verte quotidiennement sur la plaie de son sinus pilonidal et qu’il constatait des résultats assez impressionnants. En quelques semaines, la cicatrice était formée et il était enfin guéri.

VOIR COMMENT AMÉLIORER LA CICATRISATION AVEC L’ARGILE VERTE

Par manque de renseignements, j’ai directement appliqué l’argile verte sur ma plaie et j’ai souffert pendant quelques jours. Ensuite, j’ai finalement pris l’initiative de déposer l’argile sur compresse stérile et c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à constater des résultats.

La plaie, en quelques jours, est devenue moins profonde et moins rouge. Les berges se sont graduellement rapprochées pour former une fine cicatrice. J’étais tellement heureuse que j’ai continué d’appliquer de l’argile verte sur la cicatrice pendant plusieurs semaines après sa solidification, par peur que celle-ci ne s’ouvre !

Au final, combien de temps a duré ta convalescence ?

La plaie s’est fermée et la cicatrice s’est formée 74 jours après l’ablation du kyste pilonidal, soit plus de deux mois de convalescence ! C’était long, c’est vrai, mais c’est une durée qui est dans la moyenne. Je m’estime même chanceuse, car avec une plaie de la taille d’une balle de tennis, ce n’était pas gagné.

Heureusement que j’ai eu de bonnes infirmières : sans leurs soins et leur soutien moral, j’aurais vraiment souffert. Je suis également reconnaissante envers mon chirurgien pour le travail qu’il a fait et pour les conseils qu’il m’a donnés.

Effectivement, les antalgiques étaient bien utiles pendant la première semaine et le coussin orthopédique s’est avéré efficace tout au long de la convalescence pour lutter contre les douleurs liées aux contraintes sur le sillon interfessier.

L’argile verte m’a certainement permis d’éviter quelques semaines de convalescence supplémentaires

Enfin, je suis particulièrement contente d’être tombée sur ce sujet de forum qui parlait de méthodes alternatives aux médicaments pour favoriser la cicatrisation de la plaie. L’argile verte m’a véritablement aidé à retrouver une vie normale plus tôt que prévu et je conseille à toutes les personnes qui liront ce témoignage d’avoir l’esprit ouvert et d’essayer des méthodes naturelles telles que celle-ci.

Regrettes-tu d’avoir eu recours à l’opération chirurgicale du kyste pilonidal ?

Au début, quand j’ai réalisé que j’allais être handicapée pendant un moment, j’ai regretté. Je me suis dit qu’il était plus confortable de vivre avec la douleur plutôt que de rester cloîtrée à la maison avec une plaie à vif au niveau du coccyx !

Cependant, ce n’était qu’une réaction à chaud et, au final, je suis certaine que je n’aurais pas supporté de rester avec ce kyste sacro-coccygien une semaine supplémentaire. Bref, la convalescence n’était pas simple, et encore aujourd’hui j’ai quelques douleurs pendant les longs trajets en voiture, mais c’était la meilleure solution.

Il ne faut pas oublier qu’en opérant, même s’il y a un risque de récidive, on enlève tous les déchets organiques et on nettoie la zone. Ainsi, si ce kyste devait apparaître de nouveau, il serait certainement moins gros et moins douloureux !

VOIR COMMENT ÉVITER LA RÉCIDIVE DU KYSTE PILONIDAL

As-tu quelques conseils à donner aux internautes atteints d’un kyste pilonidal ?

Évidemment ! Pour moi, toutes les personnes qui souffrent à cause de leur kyste pilonidal devraient se faire opérer. C’est un mal pour un bien. C’est sûr que l’opération n’empêche pas la récidive, mais elle vous permettra d’être tranquille pendant un bon moment !

Désormais, il existe aussi l’intervention chirurgicale par sonde laser. C’est une méthode innovante que je n’ai pas personnellement testée mais qui pourrait aider de nombreuses personnes dans l’incapacité de se faire opérer de manière classique pour une quelconque raison (travail, sport…). Le seul problème est le risque de récidive plus important.

VOIR L’ARTICLE SUR L’OPÉRATION PAR SONDE LASER

Bien s’occuper au quotidien : la clé pour garder le moral pendant la convalescence

Dans une situation aussi dérangeante que la convalescence du kyste pilonidal, il est essentiel de vous occuper pour garder le moral. Même si vous ne pouvez pas vous occuper de la manière dont vous le faites habituellement, essayez de trouver des substituts. Aussi, pourquoi ne pas essayer de nouvelles choses ? Au moins, vous aurez découvert quelque chose et vous n’aurez pas perdu votre temps !

Pour ma part, j’ai appris à jouer quelques morceaux de guitare. Cela m’a permis de me dire « au moins, j’ai utilisé mon temps intelligemment ». Si vous avez tendance à ne pas manger sainement, la convalescence est le moment parfait pour repartir sur de bonnes bases : vous avez du temps et il est même possible que votre cicatrisation s’accélère si vous optez pour une meilleure alimentation.

Enfin, ne négligez pas les conseils des professionnels de santé. Si vous devez dépensez un peu d’argent pour votre bien-être, faîtes-le ! En achetant des produits bénéfiques pour votre santé, vous favoriserez le processus de cicatrisation de votre plaie. C’est le cas, par exemple, du coussin à décharge coccygienne.

Et si les médecines traditionnelles sont peu efficaces sur vous, soyez ouvert et essayez des médecines alternatives : l’argile verte a très bien fonctionné pour moi ! Kyste-pilonidal.fr regorge d’astuces pour faciliter la cicatrisation, vous y trouverez forcément une méthode qui fonctionne pour vous !

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Cette publication a un commentaire

  1. Marie

    Bonjour, je me suis faite opérée pour la 4ème fois début mai d’un kyste pilonidal…
    l’opération c’est bien passé la guérison également vers la fin cela a prit beaucoup de temps.
    Rdv avec la chirurgienne elle me dit que tout vas bien et me donne une crème cicatrisant pour 3 semaines, au plus de 3 semaine elle me revoit la cicatrice est refermée cependant je dois appliquer pendant encore 2 semaines du ketoderm afin qu’une infection ne reviennent pas.
    Cependant ma cicatrice casse dans le bas avec un écoulement et du sang … j’arrive à un stade où je ne sais absolument pas quoi faire cela fait 5 mois que l’opération est passé et voilà que la cicatrice ce réouvre. Je vois beaucoup de témoigne sur l’argile verte est ce que dans mon cas cela pourrais aider ? Si une personne a des réponses à m’apporter je suis preneuse
    Merci

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