Avez-vous déjà entendu parler de la VAC ? (Vacuum Assisted Closure) ? Cette méthode ultra-innovante consiste à traiter les plaies en les soumettant à une pression négative. Les chirurgiens viscéraux sont de plus en plus nombreux à prescrire ce type de traitement aux patients opérés d’un kyste pilonidal, car la VAC a le pouvoir d’accélérer considérablement la cicatrisation de la plaie post-opératoire.
Comment la VAC permet-elle de réduire le temps de guérison post-opératoire du kyste pilonidal ? Comment avoir accès à ce type de traitement ? Dans cet article, vous trouverez des informations sur le fonctionnement de la VAC thérapie, ses avantages, ses inconvénients, et les recours à utiliser pour bénéficier de cette technologie.
Sommaire
Fonctionnement de la VAC sur la plaie du kyste pilonidal
La VAC est une nouvelle technologie. Littéralement, cet acronyme signifie Vacuum Assisted Closure et peut être traduit par « Fermeture assistée par aspiration ». En d’autres termes, après une ablation du kyste pilonidal, cette méthode permet d’accélérer la cicatrisation de la plaie en la mettant sous pression négative.
En réalité, la pression exercée sur la plaie par les appareils de VAC n’est pas négative, mais plutôt inférieure à la pression atmosphérique ambiante (760mmHg). Cela engendre un phénomène d’aspiration des déchets organiques et des exsudats. La plaie du kyste pilonidal est donc libérée de ses toxines et peut poursuivre sa cicatrisation dans les meilleures conditions.
La VAC, que l’on appelle aussi Thérapie par Pression Négative (TPN) permet d’éliminer une grande partie du pus responsable des douleurs pendant les premiers jours après l’opération. Effectivement, à ce moment de la convalescence, la plaie du kyste pilonidal peut être très exsudative et inflammée, ce qui cause de grandes souffrances chez les patients.
Attention : la VAC et la plaie du kyste pilonidal sont incompatibles pendant les trois premiers jours post-opératoires. Cette contre-indication est avant tout préventive : à ce stade de la convalescence, la pression négative pourrait déclencher des saignements.
Ainsi, en attendant d’avoir recours à la Thérapie par Pression Négative, un coussin orthopédique pour kyste pilonidal peut être utilisé pour apaiser les douleurs et s’asseoir confortablement, sans mettre en péril la plaie.
Le coussin ci-dessus possède une forme en U permettant de décharger la zone du coccyx des compressions. Cela favorise la circulation sanguine, réduit considérablement les douleurs, et amène une bonne détersion. Aussi, ce coussin orthopédique aide les patients à s’asseoir sereinement, et ce n’est pas négligeable !
Soigner la plaie du kyste pilonidal avec un pansement VAC
Comment faut-il procéder pour utiliser la technique de VAC sur la plaie du kyste pilonidal ? En fait, c’est très simple : la pression négative est appliquée sur la zone concernée grâce à un pansement prévu à cet effet.
Il s’agit d’un pansement VAC, que l’on appelle aussi pansement TPN. Il est relié à un appareil électrique permettant de réguler la pression de la zone qu’il ferme hermétiquement. Une fois que cette dernière devient inférieure à celle de l’air ambiant, la plaie du sinus pilonidal est drainée et les déchets sont aspirés à la surface du pansement.
Moins de douleurs pendant les soins infirmiers, et une cicatrisation écourtée de 20 jours en moyenne
Une recherche menée par l’hôpital parisien Saint-Joseph, sur 150 individus traité grâce à la VAC, a prouvé que plus de 82% d’entre eux ressentaient moins de douleurs pendant les soins infirmiers. Également, sur ces mêmes patients, la durée de résorption de la plaie du kyste pilonidal a été réduite de 20 jours en moyenne.
La VAC est donc une méthode surprenante qui permet d’améliorer la régénération tissulaire de la plaie cutanée du sinus pilonidal, mais surtout de l’accélérer. Elle est encore peu exploitée et représente une alternative pleine de potentiel pour les patients atteints d’un kyste pilonidal.
La pose d’une interface est nécessaire pour traiter la plaie du kyste pilonidal avec la VAC
L’utilisation de la VAC sur la plaie du kyste pilonidal est néanmoins soumise à des contraintes. Effectivement, la lésion cutanée formée à la suite de l’opération chirurgicale du kyste sacro-coccygien est très fragile, et le pansement TPN pourrait l’abîmer.
Pour éviter cela, il faut apposer une interface entre le pansement et la peau du sillon interfessier. Il s’agit souvent d’une matière douce et peu irritante pour la peau. Elle a pour but de protéger la plaie du kyste pilonidal au retrait du dispositif VAC.
Souvent, les chirurgiens décident de placer des mèches alginates (voir le produit sur Amazon). Elles préservent l’épiderme et sont très absorbantes. C’est l’idéal pour éviter que la mousse n’arrache les bourgeons de la plaie au moment de retirer le pansement.
La VAC, une technologie prometteuse mais très handicapante
Si la VAC est globalement peu utilisée pour assurer les soins post-opératoires du kyste pilonidal, c’est avant tout car elle est très encombrante. Les patients en pleine convalescence sont déjà particulièrement restreints dans leur quotidien par leur plaie, ils peuvent donc être réticents à l’idée d’utiliser une technologie que va les contraindre à davantage de sédentarité.
La machine de TPN est effectivement imposante, et lorsque le pansement VAC est déposé sur le pli interfessier du patient opéré d’un kyste pilonidal, il le contraint à rester dans la même posture pendant toute la durée des soins. Ainsi, utiliser la VAC implique des sacrifices pour être guéri plus rapidement.
À qui s’adresse la VAC ?
La Thérapie par Pression Négative n’est pas accessible à tout le monde. De la même façon, certaines personnes ont davantage d’intérêt à utiliser la VAC que d’autres. En fait, tout dépend de l’état de la plaie.
- Les patients à la plaie exsudative : c’est à eux que s’adresse la VAC thérapie. Les grandes quantités de pus et d’exsudats seront éliminés et la plaie pourra enfin « respirer ». Les personnes dont la plaie de kyste pilonidal suinte beaucoup ont tout intérêt à utiliser cette méthode car les toxines présents dans les résidus purulents peuvent créer une infection, voire même une récidive si la plaie parvient à se fermer.
- Les personnes à la plaie fragile : elles ne doivent PAS utiliser la VAC. Effectivement, si la plaie du kyste pilonidal a tendance à saigner, il n’est pas conseillé d’appliquer des pansements comprimant la zone du coccyx. Cela pourrait générer encore plus de saignements, et retarder la cicatrisation cutanée.
- Les personnes subissant un retard de cicatrisation : l’utilisation de la VAC peut être judicieuse dans ces conditions. Effectivement, un pause cicatricielle peut être causée par un manque d’oxygénation de la plaie. Or, la Thérapie par Pression Négative permet justement de fluidifier la circulation sanguine, et donc l’afflux d’oxygène. Les pansements VAC peuvent ainsi réamorcer le processus cicatriciel de la lésion post-opératoire du kyste sacro-coccygien.
Avant d’envisager de soigner votre plaie via la VAC, il est nécessaire d’établir un diagnostic auprès de votre médecin traitant ou chirurgien pour déterminer si, d’une part, cela peut être bénéfique et si, d’autre part, cela ne risque pas d’endommager votre plaie de kyste pilonidal.
Où et comment faire traiter sa plaie de kyste pilonidal avec la VAC ?
Les générateurs de pression négative sont des appareils onéreux, peu accessibles au grand public. Pour bénéficier de ce type de soins, vous devrez donc entrer en contact avec des établissements en possédant. Également, ces cliniques et hôpitaux devront être habilités à les utiliser.
Pour ce faire, demandez conseil à vos infirmières à domicile pendant vos soins quotidiens. Ces dernières ont normalement été formées aux nouvelles technologies médicales et connaissent généralement la VAC. Dans le cas d’un kyste pilonidal, elles peuvent utiliser leurs contacts pour trouver le matériel nécessaire.
Si ce n’est pas le cas, parlez-en directement à votre chirurgien. Il pourra alors vous aiguiller vers une clinique possédant les appareils de VAC, ou vers des infirmières libérales habituées à utiliser ce genre d’appareils.
Conclusion sur le kyste pilonidal et la VAC
La thérapie VAC est une réelle opportunité pour soigner les plaies de kyste pilonidal rapidement, tout en réduisant les douleurs. C’est cependant une méthode de soin plutôt handicapante, même s’il a été prouvé qu’elle avait des effets bénéfiques notables, même sur le court terme.
C’est une solution d’aide à la cicatrisation qui devrait se répandre dans les années à venir, dans le cadre du traitement des plaies profondes. Elle est actuellement peu connue mais de plus en plus de médecins et de chirurgiens la préconisent pour écourter la période de convalescence post-opératoire du kyste pilonidal.
Elle peut néanmoins être remplacée par des méthodes d’accélération de la cicatrisation totalement naturelles. Parmi celles-ci figure l’argile verte, dont l’efficacité n’est plus à prouver, mais aussi les pansements au miel.
VOIR L’ENSEMBLE DES MÉTHODES NATURELLES POUR AMÉLIORER LA CICATRISATION